Extraits de « A LIFE IN THE DAY OF JACK WALTZER » – London Sunday Times Magazine – 27 septembre 1998

« Beaucoup de gens disaient en parlant de moi que j’étais un formidable acteur. Mais je n’avais pas le type de rôles qui nourrissait mon ego. Je n’avais que de petits rôles. Ou des rôles très étranges. Comme Lucky dans « En attendant Godot. » Et j’étais très bon dans ces rôles. Mais je ne suis pas particulièrement typé. Je ne suis pas petit comme Dustin. Je ne suis pas gros. Je n’ai pas le type d’un premier rôle. Je ne ressemble pas à Robert Redford. Je suis neutre, c’est la réalité. Et j’étais fatigué de ne pas décrocher les rôles importants. J’ai découvert en enseignant que j’en retirais plus de satisfaction qu’en jouant. Maintenant je dis « Celui qui a le système Stanislavski voyagera ».

Quand je travaille avec Sigourney – j’ai fait cinq films avec elle – je vais à son appartement dans le East Side. Je l’ai rencontrée sur le plateau de La Jeune Fille et la Mort. Elle avait une très bonne réputation – trois nominations aux Oscars – mais j’étais là à sa première lecture. J’ai dit, « C’était bien. Maintenant si tu pouvais avoir juste un peu plus de nervosité à l’intérieur… » Elle est très grande. Elle m’a regardé de haut et m’a dit, « Si j’ai besoin de vous je vous le ferai savoir. » J’avais raté – Elle ne me connaissait ni d’Eve ni d’Adam. Mais j’avais vu quelque chose qui devait être là. Deux jours plus tard nous étions amis.